(en l'honneur du 14 février, un modeste exercice de style)
Prie moi un jour
Le dos tourné
Le vieux sourd
De m'épargner
Des visages rendus pénibles
Fondus comme des cachets
Et des lettres alors libres
Calcinées sous les déchets
Enchaînées, des accusations :
Je réciterais un texte, écrit
Sans cris, sans passion
Je dois creuser dans ma poitrine
Et sortir du fouillis de ma dépouille
Quelque chose qui ait du sang (du sens)
Pas du pétrole, personne ne mérite ca
C'est injuste
Etc.
Très bien, je reprends, d'autres mots
Mais pas immédiatement
Parce que là je dois sourire, je crois
Au pire je le fais les yeux fermés
Et cligne entre les signes
Que la voisine d'en face
Sorte l'armée qui garde son regard
Ah merde j'ai encore zappé
de brosser les dents de mon cendrier
Donc je cadenasse tout
On se contentera d'une bouche en demi-lune
Endormie sur des clous
Si j'avais des poches
Dans mon âme, quelque part chez moi
J'y mettrais un peu de foi
De la vérité, celle qu'on avale
Qui gratte les os, qui clignote
Qui s'accroche comme un pote
Un pote dans une poche
C'est toi ca non?
Je t'écoute pas
Tiens prends mes oreilles, là
Tu peux rentrer et sortir
Tu peux vomir dedans
Je serai plus là
Je manque de réflexion, certes
Je la planque dans ma banque
Ce qu'il y reste
Des investissements sans intérêts
Une start-up de génuflexions en pertes
Des dettes aussi
Des regrets sur court termes
Grand silence
Les épaules contractées
Tes aquariums ovales
Réclament du secours
Il y a tellement de buée
Tu ne dois pas voir
Mon intense désir
De les secouer
Toi et moi, compagnons pendant la pub
Non on est pas arrivé trop tôt
On s'est même pas trompé de film
Non on était pas "pas assez prêts"
T'avais un chouette rire, voilà
C'est tout ce qui me revient
C'est tout ce qui me gène
Le rire
Dans les yeux, les lèvres
La tête qui se balance
Et hop un grognement de cochon impromptu
Et le rire redouble
Sans mon accord
Tu veux ma clémence
Tu fais la biche
Tu piques tes dents blanches à une pub
Tu triches
Puis, les fossettes s'affaissent
Ton rire baisse de volume
Le regard se calme, se fixe
Quelque part
Tu te laisses aller
Il n'y a plus de bruit autour, on dirait
Tu cherches un truc
Ah faut que je te regarde?
Oui t'es belle, tu le sais
Quoi?
Oui
Je sais.
Et voilà c'est déja le générique
Bah adieu alors
Tout de suite.
Prie moi un jour
Le dos tourné
Le vieux sourd
De m'épargner
Des visages rendus pénibles
Fondus comme des cachets
Et des lettres alors libres
Calcinées sous les déchets
Enchaînées, des accusations :
Je réciterais un texte, écrit
Sans cris, sans passion
Je dois creuser dans ma poitrine
Et sortir du fouillis de ma dépouille
Quelque chose qui ait du sang (du sens)
Pas du pétrole, personne ne mérite ca
C'est injuste
Etc.
Très bien, je reprends, d'autres mots
Mais pas immédiatement
Parce que là je dois sourire, je crois
Au pire je le fais les yeux fermés
Et cligne entre les signes
Que la voisine d'en face
Sorte l'armée qui garde son regard
Ah merde j'ai encore zappé
de brosser les dents de mon cendrier
Donc je cadenasse tout
On se contentera d'une bouche en demi-lune
Endormie sur des clous
Si j'avais des poches
Dans mon âme, quelque part chez moi
J'y mettrais un peu de foi
De la vérité, celle qu'on avale
Qui gratte les os, qui clignote
Qui s'accroche comme un pote
Un pote dans une poche
C'est toi ca non?
Je t'écoute pas
Tiens prends mes oreilles, là
Tu peux rentrer et sortir
Tu peux vomir dedans
Je serai plus là
Je manque de réflexion, certes
Je la planque dans ma banque
Ce qu'il y reste
Des investissements sans intérêts
Une start-up de génuflexions en pertes
Des dettes aussi
Des regrets sur court termes
Grand silence
Les épaules contractées
Tes aquariums ovales
Réclament du secours
Il y a tellement de buée
Tu ne dois pas voir
Mon intense désir
De les secouer
Toi et moi, compagnons pendant la pub
Non on est pas arrivé trop tôt
On s'est même pas trompé de film
Non on était pas "pas assez prêts"
T'avais un chouette rire, voilà
C'est tout ce qui me revient
C'est tout ce qui me gène
Le rire
Dans les yeux, les lèvres
La tête qui se balance
Et hop un grognement de cochon impromptu
Et le rire redouble
Sans mon accord
Tu veux ma clémence
Tu fais la biche
Tu piques tes dents blanches à une pub
Tu triches
Puis, les fossettes s'affaissent
Ton rire baisse de volume
Le regard se calme, se fixe
Quelque part
Tu te laisses aller
Il n'y a plus de bruit autour, on dirait
Tu cherches un truc
Ah faut que je te regarde?
Oui t'es belle, tu le sais
Quoi?
Oui
Je sais.
Et voilà c'est déja le générique
Bah adieu alors
Tout de suite.
Message édité par Virgyl le 01/04/2018 à 13:12:22